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Un chasseur sachant...
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Henry Hontaàs nous
parle de la société de chasse dont il est le
président :
La Société
Communale de Chasse d’Eaux Puiseaux est issue de
la Société de Chasse implantée dans
notre commune depuis le développement de la chasse populaire
dans les campagnes françaises. Ses statuts ont
été déposés en
Préfecture le 19 mars 2004 à l’occasion
du renouvellement du Bail de Droit de Chasse au bois communal du Bitry,
le siège social étant fixé
à la Mairie d’Eaux Puiseaux.
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Avec nos 82 hectares d’espaces
boisés, nous jouons dans la cour des tout
petits (deux de nos voisins immédiats ont plus de 1000
hectares) Quant à nos 700
hectares de « plaine », ils
constituent un finage très modeste au regard de la moyenne
des espaces communaux de chasse du département.
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Ceci conditionne en premier
lieu le type de chasse pratiqué et notre effectif : nous
chassons en début de saison le gibier de plaine et en hiver
le gibier de bois. La durée de la saison de chasse est
fixée par le Préfet : en 2007-2008 du 22
septembre au 28 mars. Notre
société comprend 18 membres dont 9 sont
Puisotins,
4 sont originaires du village ou ont des liens familiaux avec des
résidents d’Eaux Puiseaux, 5 sont
étrangers à la commune et ont
été cooptés par le Conseil
d’Administration de la Société. Les
chasseurs d’Eaux Puiseaux ont donc des racines locales.
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Il est bien connu
que le
développement du gibier est directement lié au
paysage végétal dans lequel il peut, ou ne peut
pas, se développer. Si nous sommes à
proximité du paysage bocager de la Bourgogne, moins soumis
aux produits phytosanitaires et favorable à
l’épanouissement de populations giboyeuses, nous
avons chez nous un territoire
du type plaine champenoise, issu du remembrement et des
échanges de terrains imposés par la
mécanisation de l’agriculture
céréalière.
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Les espaces
protégés préservant le gibier des
prédateurs, favorisant la nidation et les mise bas, sont
limités à quelques chemins transformés
en haies.
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Les populations de lièvres
et de perdrix
ont de ce fait une survie difficile et les prises sont à la
mesure de ces populations : entre 3 à 10 lièvres
et 1 à 5 perdrix selon les années. Par ailleurs
la société organise le lâché
d’une soixantaine de faisans
en début de saison, dont les ¾ sont «
levés » et tirés à
l’envol. Le quart restant a constitué la souche
des faisans qui se développe autour du village et paie pour
une part le tribu des lâchés à la
prédation. Pour maintenir une population naturelle des
différents gibiers, notre règlement
intérieur prévoit une limitation individuelle des
prises.
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Quant à nos 82
hectares d’espaces boisés, ils sont
situés en lisière de la forêt
d’Othe, et divisés en trois parties. Ici, les
prises sont conditionnées par l’attribution de
« bagues » par le Groupement
d’Intérêt
Cynégétique et la Préfecture. Ces
outils de marquage doivent être fixées
respectivement sur les sangliers
et les chevreuils
dés l’abattage avant tout déplacement
de l’animal. Nous disposions cette année de 6
bagues pour les sangliers et 5 pour les chevreuils ; mais, si nous
utilisons chaque année les bagues de chevreuil, nous rendons
toujours des bagues de sanglier avec en moyenne trois prises par an.
Dans la chasse au bois une sélection des tirs permet de
moduler les prises en fonction de critères essentiellement
axés sur la préservation des reproducteurs.
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Limitation des prises,
sélection
des tirs, recherche
du gibier blessé, on
s’éloigne de la chasse des années
cinquante ; et mieux vaut ne pas être des
« viandars ». Et pourtant nous formons
une équipe
solidaire, qui a plaisir à se retrouver tout au
long des 22 semaines de la saison de chasse, vivant notre
activité en harmonie avec les statuts de notre association.
La commune nous a fourni un local qui contribue grandement à
l’harmonie du groupe. Un paiement symbolique aux
propriétaires a été
remplacé par une invitation à un repas annuel en
fin de saison de chasse. L’ambiance y est très conviviale et
c’est l’occasion de rencontres difficiles
à organiser autrement. Nous déplorons et essayons
de lutter avec nos moyens modestes contre les avatars du quotidien des
petites chasses (braconnage, divagation et prédation des
animaux domestiques) et si nos projets sont modestes, ils
sont permanents: implantation de nouveaux gibiers,
amélioration des abris pour le gibier de plaine et
développement de l’agrainage constituent nos
objectifs immédiats.
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< Le
repas annuel de fin de saison >
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