Retour en 2009


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Un chasseur sachant...

Henry Hontaàs nous parle de la société de chasse dont il est le président : 

La Société Communale de Chasse d’Eaux Puiseaux est issue de la Société de Chasse implantée dans notre commune depuis le développement de la chasse populaire dans les campagnes françaises. Ses statuts ont été déposés en Préfecture le 19 mars 2004 à l’occasion du renouvellement du Bail de Droit de Chasse au bois communal du Bitry, le siège social étant fixé à la Mairie d’Eaux Puiseaux.

Avec nos 82 hectares d’espaces boisés, nous jouons dans la cour des tout petits (deux de nos voisins immédiats ont plus de 1000 hectares) Quant à nos 700 hectares de « plaine », ils constituent un finage très modeste au regard de la moyenne des espaces communaux de chasse du département.

Ceci conditionne en premier lieu le type de chasse pratiqué et notre effectif : nous chassons en début de saison le gibier de plaine et en hiver le gibier de bois. La durée de la saison de chasse est fixée par le Préfet : en 2007-2008 du 22 septembre au 28 mars. Notre société comprend 18 membres dont 9 sont Puisotins, 4 sont originaires du village ou ont des liens familiaux avec des résidents d’Eaux Puiseaux, 5 sont étrangers à la commune et ont été cooptés par le Conseil d’Administration de la Société. Les chasseurs d’Eaux Puiseaux ont donc des racines locales.

Il est bien connu que le développement du gibier est directement lié au paysage végétal dans lequel il peut, ou ne peut pas, se développer. Si nous sommes à proximité du paysage bocager de la Bourgogne, moins soumis aux produits phytosanitaires et favorable à l’épanouissement de populations giboyeuses, nous avons chez nous un territoire du type plaine champenoise, issu du remembrement et des échanges de terrains imposés par la mécanisation de l’agriculture céréalière.

Les espaces protégés préservant le gibier des prédateurs, favorisant la nidation et les mise bas, sont limités à quelques chemins transformés en haies.

Les populations de lièvres et de perdrix ont de ce fait une survie difficile et les prises sont à la mesure de ces populations : entre 3 à 10 lièvres et 1 à 5 perdrix selon les années. Par ailleurs la société organise le lâché d’une soixantaine de faisans en début de saison, dont les ¾ sont « levés » et tirés à l’envol. Le quart restant a constitué la souche des faisans qui se développe autour du village et paie pour une part le tribu des lâchés à la prédation. Pour maintenir une population naturelle des différents gibiers, notre règlement intérieur prévoit une limitation individuelle des prises.

Quant à nos 82 hectares d’espaces boisés, ils sont situés en lisière de la forêt d’Othe, et divisés en trois parties. Ici, les prises sont conditionnées par l’attribution de « bagues » par le Groupement d’Intérêt Cynégétique et la Préfecture. Ces outils de marquage doivent être fixées respectivement sur les sangliers et les chevreuils dés l’abattage avant tout déplacement de l’animal. Nous disposions cette année de 6 bagues pour les sangliers et 5 pour les chevreuils ; mais, si nous utilisons chaque année les bagues de chevreuil, nous rendons toujours des bagues de sanglier avec en moyenne trois prises par an. Dans la chasse au bois une sélection des tirs permet de moduler les prises en fonction de critères essentiellement axés sur la préservation des reproducteurs.

Limitation des prises, sélection des tirs, recherche du gibier blessé, on s’éloigne de la chasse des années cinquante ; et mieux vaut ne pas être des «  viandars ». Et pourtant nous formons une équipe solidaire, qui a plaisir à se retrouver tout au long des 22 semaines de la saison de chasse, vivant notre activité en harmonie avec les statuts de notre association. La commune nous a fourni un local qui contribue grandement à l’harmonie du groupe. Un paiement symbolique aux propriétaires a été remplacé par une invitation à un repas annuel en fin de saison de chasse. L’ambiance y est très conviviale et c’est l’occasion de rencontres difficiles à organiser autrement. Nous déplorons et essayons de lutter avec nos moyens modestes contre les avatars du quotidien des petites chasses (braconnage, divagation et prédation des animaux domestiques) et si nos projets  sont modestes, ils sont permanents: implantation de nouveaux gibiers, amélioration des abris pour le gibier de plaine et développement de l’agrainage constituent nos objectifs immédiats.


< Le repas annuel de fin de saison >